Le nombre de violences recensées en 2018 envers le personnel hospitalier en augmentation.

Dans un rapport, l’Observatoire National des Violences en Milieu de Santé (ONVS) pointe la banalisation des violences verbales envers les infirmiers et les agents d’accueil. Mais les patients s’en prennent aussi à d’autres résidents.

L’UNSA-SAMS s’alarme de l’augmentation et de la banalisation des violences envers le personnel en milieu médical. En effet, l’ONVS, a publié un rapport recensant les signalements de violence sur la base du volontariat.

C’est près plus de 23.300 faits de violence en 2018, contre 22.048 en 2017, enregistrés. Le rapport pointe la banalisation des violences verbales. Ce sont surtout les infirmiers et les agents d’accueil qui sont subissent des violences de la part des patients et de leurs proches. Ils sont victimes d’insultes ou de menaces de mort. Le rapport cite notamment des propos particulièrement violents.

Les violences recensées sont également physiques. Elles concernent la moitié des signalements. Elles vont de la claque à la tentative de meurtre. Tout objet à portée de main peut devenir une arme, que ce soit une béquille, un scalpel ou un pied à perfusion.

Pour remédier à la montée de ces violences en milieu hospitalier, le ministère de la Santé entend mieux former les personnels et leur apprendre à prévenir et gérer ces crises de violences. Les données 2018 de l’Observatoire des violences en milieu de santé ont été signalées par 426 hôpitaux et Ehpad. Ils étaient 446 à l’avoir fait pour l’année 2017.

L’UNSA-SAMS tient à rappeler que si la formation continue est effectivement un thème important, le manque de personnel et la surcharge de travail qui en découle reste le gros point noir du milieu de la santé. Les Ehpads français ont deux fois moins d’effectifs qu’en Allemagne ou que dans les pays scandinaves.